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Ecole et équilibre - épisode 4 - Le péri-éducatif comme moteur de pédagogie
La proposition de prévoir 3 heures par semaine hors cours dans le service de tous les personnels affectés en établissement secondaire (collège ou lycées) va avec la définition de ce qui sera fait durant ces heures.
Il ne s’agit pas de « faire ses 3 heures » peu importe sur quoi. Il ne s’agit ni de mettre en place une garderie, ni de transformer les personnels en animateurs de centres aérés.
Il s’agit de créer une dynamique autour du projet d’établissement et des objectifs disciplinaires nationalement définis afin de donner aux élèves un super-cadre qui abatte les murs disciplinaires, crée l’envie d’en savoir plus et permette de valoriser toutes les compétences des élèves comme des personnels.
A l’heure actuelle, les activités de club en établissement, quand elles existent, sont trop souvent basées sur la « simple » volonté d’une personne de communiquer son goût personnel pour une activité donnée. Les relations avec la didactique existent bien entendu, mais ne sont pas objectivées.
On fait donc vivre le mercredi après-midi sa passion pour le modélisme (par exemple), en embarquant quelques élèves qui se déclarent a priori intéressés, et si on souligne les principes physiques associés, ou les références historiques, cela se fait plus comme un bonus qu’une fin en soi.
Il s’agirait donc qu’au moment où le personnel indique quelle tranche horaire il mobilisera, pour quelle activité et avec quel public, il précise également quelles notions et quelles compétences liées aux programmes disciplinaires il mobilisera, avec une indication sur la progression temporelle, ou sur les cycles de progression mis en œuvre dans l’année.
On créerait ainsi un catalogue d’activités, à la fois destiné aux élèves volontaires comme actuellement, et aux professeurs. Les équipes pédagogiques pourraient ainsi inscrire des élèves en cours d’année, afin que les activités péri-éducatives soient un élément de remédiation, d’accompagnement personnalisé, permettant de débloquer l’élève dans l’acquisition des compétences nécessaires à la construction de son projet d’orientation. Chaque personnel créerait ainsi la fiche formation de l’activité proposée en la resituant dans une globalité.
Pour cela, chaque personnel devra avoir pris connaissance des contenus des programmes qui ne le concernent pas habituellement, et idéalement, avoir échangé avec les collègues en charge didactiquement de les faire acquérir, afin de préciser la complémentarité envisagée. Ce serait le point de départ de la création d’un collectif réel, qui tienne compte de tous les autres.
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