Grenelle de l'éducation
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PRAG/PRCE dans le supérieur : les oubliés du système?
Les enseignants du secondaire affectés dans le supérieur ne rentrent pas dans les cases.
Ne travaillant plus dans les établissements du secondaire, nous ne sommes pas inspectés et nos instances ne savent pas ce que nous faisons ce qui ne facilite pas les évolutions de carrière (euphémisme).
Nous ne sommes pas non plus considérés comme des enseignants du supérieur (MCF ou PR) par les instances des universités car nous sommes de "simples profs du secondaire" : même punition.
Même les syndicats (je ne suis pas syndiqué) nous délaissent pour les raisons précitées ou au mieux ne comprennent pas que notre situation est totalement différente de nos collègues du secondaire.
Le seul moyen pour faire connaitre nos actions reste iProf mais, là encore, les catégories ne correspondent pas à ce que nous faisons au quotidien. Juste un exemple : Je suis depuis 2004 responsable TICE de mon département , membre du conseil de direction, et j'ai été directeur-adjoint pendant 1an (et autres fonctions trop longues à expliciter ici) : Rien sur iProf ne me permet de mettre en avant cet investissement.
De la même manière, seules les actions du PAF sont visibles sur iProf ; quand j'assiste à un cycle de conférences didactique, à un colloque, je ne peux pas valoriser cette formation et surtout cet investissement dans mon auto-formation n'est pas reconnu. Quand les promotions (changement de corps par exemple) passent pas le CV iProf, comment faire?
Ma situation correspond à la réalité de centaines d'enseignants du secondaire en poste dans l'enseignement supérieur qui sont très souvent considérés comme un moyen de faire la basse besogne "à pas cher".
Il est impératif que le ministère reconnaisse que les PRAG/PRCE en poste dans le supérieur ne font pas le même métier que les collègues du secondaire et que des mesures soient prises pour que les spécificités soient prise en compte, d'autant plus quand on sait que sans ces personnels, plusieurs milliers d'heures de cours ne pourraient pas se faire. Les PRAG/PRCE permettent aux universités de fonctionner.
Je peux résumer la situation en citant une personne d'un rectorat qui m'a dit au téléphone il y a quelques années ( je ne dirai pas quelle académie) : "vous êtes tranquille à la fac, vous ne voulez pas non plus avoir une carrière".
Ben si, j'aimerais bien !
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