Grenelle de l'éducation
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Ancien militaire (21 ans de service), j'ai réussi après le concours interne PLP Lettres Histoire. J'ai dû recommencer au premier échelon. Je n'ai bénéficié d'aucune reprise d'ancienneté. Or, je découvre régulièrement, que des enseignants de professionnel, titulaires ou sous contrats (donc n'ayant pas réussi le concours) bénéficient d'une reprise d'ancienneté. J'ai 19 années d'ancienneté dans l'EN, 58 ans d'âge, (et mes 21 ans de service militaire) et je ne suis qu'à l'échelon 9. C'est comme si, je n'avais rien fait avant, comme si l'EN ne bénéficiait pas de mon expérience précédente (ce qu'indiquent les inspecteurs, qui eux-mêmes ne comprennent pas cette gestion). Cette situation est purement inadmissible. Pourquoi de telles différences entre certains qui débutent à l'échelon 6, 7 ou 8 (avec une expérience hors fonction publique et sans bénéfice du concours) alors qu'après 21 ans d'armée on ne m'a même pas repris l'année de mon service militaire. Ayant été détaché de l'Armée pendant mon IUFM, mon année de formation n'est même pas prise en compte pour ma retraite... un comble alors que je donnais des cours en lycée, à Vitry sur Seine.
En ce qui concerne l'avancement, celui-ci est particulièrement obscur. J'ignore à quel niveau je me situe, si je vais ou non passer hors classe avant mon départ à la retraite, j'ignore quand sont les commissions paritaires, quels en sont les résultats... enfin, j'ignore tout en la matière et qu'elles sont les perspectives. A 58 ans, après 19 ans de service, plus 21 d'armée, recevoir 2700 euros brut est très limite. J'aime mon métier, mais je ne puis conseiller à un militaire en reconversion de suivre ma voie.
Enfin, Pour compléter mon traitement, je donne des cours au Greta et au CFA académique (BTS). Ces heures sup. sont fiscaliser, elles en comptent pas pour la retraite comme c'est le cas dans le privé... pourquoi alors qu'il s'agit du même ministère, une situation comme celle-ci est-elle possible. J'ai donné des cours dans le privé (EFREI Villejuif), c'est regrettable à dire, mais ces heures comptent pour la retraite. L'EN se prive d'heures pour des raisons qui ne sont pas justifiables.
Je vous avoue que parfois, il m'arrive pour des raisons matérielles de regretter ma carrière militaire, plus valorisante sur le plan financier alors que le seul bac me suffisait. Je connais bien les deux corps et qu'il s'agisse de traitement (ou solde), de primes, d'avancement, l'EN n'est pas à la hauteur.
En ce qui concerne la retraite, le rectorat est incapable de donner le moindre renseignement sur les dates, sur le montant de la retraite... on est loin d'une politique limpide en la matière. A bientôt 59 ans, j'ignore à quelle date je vais partir. Un tuilage-formation serait une idée intéressante... mais rien n'est fait en la matière. Il n'existe pas d'entretien individuel, mon proviseur est incapable de me conseiller, le rectorat est injoignable, il n'existe pas de réunions de préparation à la retraite comme partout ailleurs... c'est très décevant. Il serait pourtant aisé pour la fin de carrière d'offrir un véritable coup de pouce (comme l'échelon exceptionnel qui existe dans les autres administrations).
Bonne lecture. Merci de prendre en compte mes propos.
Bonne année à tous.
B. Leroy
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