Grenelle de l'éducation

Empreinte numérique

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Valeur: cd07a966d8602f999e8beb695af4bb6e0310dd2a74a224ed742db95a0c47c891

Source: {"body":"Je pense que ceci est une utopie qui relève plus de l'idéologie politique que du pragmatisme de terrain.\r\nJe me présente, je suis professeur de mathématiques en collège.\r\nJe vais citer mon exemple :\r\nJe travaille par compétences. Mes élèves sont évalués et s'ils n'acquiert pas un niveau de compétences suffisant, je leur offre la possibilité de refaire l'évaluation. Mes chapitres sont courts avec des objectifs simples. En effet en cas d'objectifs complexes, les élèves ne maîtrisant pas les objectifs simples sont vite découragés. Une notion est divisée en plusieurs petits chapitres, ceci me permet de spiraler mon cours et de revenir brièvement sur des notions qu'une faible proportion d'élèves n'ont toujours pas maitrisés. La complexité de la tâche ne s'accentue qu'au fur et à mesure de la succession des chapitres sur les mêmes notions ou en prolongement de la notion précédente dans le même domaine. Je fais tout ce qui est nécessaire pour éviter la constante macabre en bannissant les questions bonus et en explicitant mes objectifs d'évaluations. Je ne peux pas travailler avec les exercices du livres car il y a peu d'exercices avec le même objectif et ne permettent pas aux élèves en difficulté de refaire des exercices du même type. J'utilise au maximum des activités issues de la vie quotidienne ou des exemples concrets et j'évite les exercices mathématico-mathématiciens ou faussement concret. J'essaie au maximum dans des activités d'avoir un sujet transdisciplinaire, un sujet concret ou attractif. Les élèves ayant des difficultés mais fournissant des efforts, ont les mêmes chances que les élèves ayant des capacités réussissant en fournissant du travail ou se reposant sur leurs facilités de compréhension. \r\nJ'ai 3 collègues. Ils sont adeptes des grosses leçons couvrant tout un sujet sans quasiment spiraler le cours. Deux collègues travaillent en collaboration, cependant, ils ne spiralent pas comme je le fais et le nombre de réévaluations est moins important. La constante macabre n'est pas évitée. Ils évaluent essentiellement par notes et les compétences viennent en complément alors que j'évalue par compétences et si je dois mettre une moyenne trimestrielle, c'est le taux d'acquisition des compétences sur le trimestre. La seule collaboration commune possible est d'arriver à suivre une progression commune à chaque fin de trimestre.\r\nQuant au 3ème collègue, il travaille exclusivement par notation sans utiliser les compétences et au niveau sixième où il est obligé de travailler exclusivement par compétences, elles sont évaluées mais quasiment pas réévaluées. Les contrôles notés sont au nombre de 3 à 6 par trimestre seulement, empêchant les élèves ayant des difficultés de se racheter. Il ne tient pas compte de la constante macabre. De plus le nombre de compétences évaluées est bien inférieur aux miennes.\r\nMes collègues et moi ayant des méthodes de travail très différentes, à part une progression commune à des étapes clefs, les fins de trimestre, il est impossible d'envisager une quelconque collaboration. Ce n'est pas faute d'avoir essayer mais chacun reste sur ses positions.\r\nJe suis exactement les directives : j'ai des cours spiralés, je fais des évaluations par compétences, j'ai des objectifs clairs, simples et dont la difficulté s'accentue au fur et à mesure des cours spiralés, j'évite la constante macabre, j'ai des exemples concrets et des activités transdisciplinaires. Le fait d'évaluer et de ré-évaluer me demande un travail plus important.\r\n\r\nJe n'ai pu partager et travailler en collaboration qu'à travers le site internet Viaeduc ou en recherchant sur Internet des activités. Parfois, j'ai pu trouver des idées aussi sur les sites de l'IREM, bien que souvent les idées proposées sont plus orientées du point de vue du professeur de mathématiques que du point de vue concret pour l'élève. J'ai aussi dépassé les frontières nationales de l'éducation où j'ai consulté des sites étrangers où j'ai pu profiter des expériences riches de collègues britanniques, québécois, finlandais, américains ou de pays asiatiques.","title":"Une utopie qui relève de l'idéologie "}

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