Grenelle de l'éducation
Espace dédié à l'expression
Rattrapage en attendant la revalorisation promise.
Depuis le temps que les salaires sont gelés dans la fonction publique, au nom de l'économie, on demande à nouveau au professeurs d'accepter un salaire qui décroche par rapport à tous les indicateurs (coût de la vie, inflation...).
Dans de nombreux domaines, les fonctionnaires ont obtenu des primes pour compenser en partie le problème, dans l'EN en particulier, les responsables administratifs (recteurs, chefs d'établissements, inspecteurs...) ont obtenu eux aussi des primes substantiels.
Pendant ce temps, les enseignants voient leur charge de travail augmenter (pour rappel, le temps de travail d'un certifié a 18H est déjà considéré par toutes les études comme étant au dessus des 35H de manière très nette) et on considère qu'il est normal de ne rien prévoir pour eux (en dehors des débutants, mais sans effet rétro-actif pour les plus anciens qui n'y ont pas eu droit, pourtant, ce sont ceux là qui, doivent prévoir le financement des études de leurs enfants, qui ont encore leur crédit immobilier à rembourser etc).
Pendant longtemps, on a demandé plus à salaire constant aux enseignants, au nom de l'effort budgétaire de l'état, cependant, cette situation est devenu dans l'esprit de nombre d'entre nous qu'une vaste mascarade, dans le contexte actuel (fonctionnaires qui bénéficient d'augmentation de salaire malgré tout, argent public pour soutenir le privé etc)
Pire, on commence à annoncer que l'état souhaite rompre le contrat qui nous promettait des avantages, notamment sur les retraites, pour compenser les salaires moindre que le personnel du privé ayant un niveau d'étude comparable.
Dans ce contexte, je fais partie de ceux qui considère que si le grenelle ne parvient pas à nous garantir un rattrapage de salaire (parler de revalorisation est encore bien tôt vu le retard accumulé!) , il deviendra impossible pour nous d'entendre parler de quoi que ce soit (nouveau projet, nouvelle demande administrative etc) sans y mettre beaucoup de mauvaise volonté. Tout comme le télé-travail, que le ministre de l'EN a choisi de requalifier de "distanciel" pour s'affranchir des règles en vigueur encadrant le télé-travail, qu'on nous demande de continuer de faire, en plus de nos taches habituels, déjà à temps plein, pour les élèves isolés chez eux durant cette crise, le tout, alors que le port du masque en classe est reconnu comme étant un facteur décuplant la fatigue générée pour les enseignants.
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