Grenelle de l'éducation
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Salaires et progression de carrière
Pour avoir fait carrière dans l'enseignement secondaire, comme certifié puis agrégé de philosophie, il me semble qu'on ne peut pas découpler le salaire des enseignants avec l'ensemble des conditions de travail, les missions confiées aux enseignants et leur progression de carrière. S'arrêter au différentiel des salaires entres les États européens ou bien aux rémunérations pratiquées dans des pays comparables à la France ne permet pas de réfléchir véritablement à la situation française.
Un constat évident est que la situation salariale des enseignants recrutés à Bac + 5 est surprenante, si on la compare au SMIC, pratiqué dans le secteur privé, bien souvent pour des compétences au niveau du baccalauréat.
Il apparaît aussi que le travail demandé, au regard de la formation initiale, est assez différent, selon que l'on enseigne des pratiques techniques ou un contenu théorique abstrait (philosophie, mathématiques, littérature ...). La passion de l'égalité ne doit pas être le moteur de la politique de rémunération. C'est cette passion qui a servi de guide ces dernières années : entre un enseignant d'EPS, un professeur des écoles, un maître de stage en lycée professionnel, que peut-il y avoir de commun ? Et entre un professseur des écoles qui enseigne en section de maternelle et un agrégé en CPGE, la charge de travail est diffcilement comparable.
Il faut donc revenir à une différentiation des salaires, quitte à faire accéder les plus méritants à des échelles de rémunérations différentes. Ce qui suppose une revalorisation des modalités de l'inspection disciplinaire et une refonte de ce qui devrait être les "resssources humaines" dans l'Éducation Nationale.
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