Grenelle de l'éducation
Espace dédié à l'expression
Le métier d'AESH et le coordonateur
Il faut : - Une bonne condition physique (pouvoir effectuer les transferts d'un élève en fauteuil qui ne peut aller aux toilettes seul)
- De bons reflex (retenir les coups d'un enfant en colère, éviter qu'il ne blesse un camarade ou lui même).
- Comprendre l'évolution et les besoins de l'enfant.
- Savoir observer pour mieux accompagner.
- Etre discret dans la classe pour ne pas perturber les apprentissages des autres élèves tout en les éveillant aux différences, à la solidarité et essayer d'apprendre cela à l'élève suivi.
- Pouvoir s'intégrer dans une équipe afin de travailler ensemble pour le bien des élèves.
- Etre polyvalent (sont suivis des élèves, de la maternelle jusqu'au lycée, qui ont besoin d'explications de consignes ou de prise de notes mais aussi des polyhandicapés qui cumul agressivité avec troubles d'apprentissages et difficulté à se déplacer par exemple).
- Faire preuve de curiosité (s'informer sur les objectifs des enseignants, les différentes pathologies qu'on rencontre et même les recherches en neuroscience ou en matériel adapté)
Evidement, cette profession est très récente et les qualités qu'elle nécessite n'ont pas étaient bien identifiées dés le départ. Cela entraine une grande différence dans notre manière de comprendre et d'exercer notre métier (ce qui n'est pas sans provoquer des disparités dans le suivi des élèves).
Vous rendez vous compte que l'on parle ici d'une profession avec un contrat précaire ( CDD de 3 ans renouvelable avant d'obtenir peut-être un CDI ) à 60% de temps de travail, payer 700 euro par mois ?
Ne peut on se rendre compte de la valeur d'un AESH après trois ans de service , qu'il faille encore prolonger l'incertitude et risqué de perdre des personnes qui ont toute les qualités requises ?
Parlons maintenant du coordinateur des PIAL (Pôles Inclusifs d'Accompagnement Localisés). C'est une nouvelle fonction, un AESH, en plus de son temps d'accompagnement prend en charge l'organisation des emplois du temps de plusieurs de ses collègues (jusqu'à 20, souvent sur plusieurs écoles, collèges ou lycées). Il doit s'assurer que chaque élève ayant une notification MDPH bénéficie bien de son temps d'accompagnement. En cas d'absence d'un collègue, il doit maintenir le suivi de l'élève et trouver un remplaçant. Malheureusement, ce temps de responsabilité supplémentaire n'est parfois pas pris en compte. Ainsi le coordinateur a plus de responsabilité, plus de travail mais le même salaire. Dans le meilleur des cas on lui accorde un 80% sur la même base de salaire horaire. Avec une formation qui a malheureusement été interrompue pour cause de COVID.
L'AESH est indispensable dans une école qui devient de plus en plus inclusive. Ce métier exige de nombreuses qualités qui devraient être évaluées lors de l'entretien de recrutement et valorisées. C'est aussi une profession qui comporte des risques d'usure physique et psychologique qui devraient être prisent en comptes avec possibilité de reclassement par exemple. Evidement ce personnel n'est pas assez valorisé et on en manque cruellement. Surtout dans une société qui a décidée d'intégrer et de donner une chance à la différence et a ces enfants.
Signaler un contenu inapproprié
Ce contenu est-il inapproprié ?
Partager: