Grenelle de l'Ă©ducation
Espace dédié à l'expression
L'évolution du métier d'enseignant a besoin d'être accompagné afin de faciliter cette transition.
Aujourd'hui, on ne demande plus seulement à l'enseignant de faire cours et de proposer des projets porteurs de sens. Il leur est demandé d'assurer l'accueil de nouveaux élèves ayant des problématique parfois diamétralement opposées, comme les élèves en situation de handicap (troubles du comportement, trouble des fonctions cognitives, malentendants...) demandant une expertise spécifique, EANA (nouvellement arrivés en France et ne connaissant pas la langue française), MNA, Segpa (élèves dans la très grande difficulté scolaire). D'assurer la mise en place des PAP (concernant les DYS, TDAH...) et leur application au sein de la classe (voire dans les autres classes pour les professeurs principaux).
Parfois dans certains établissements, il n'est pas rare que les enseignants aient plusieurs de ces spécificités citées plus haut au sein d'une même classe. Gérer au quotidien cette hétérogénéité ne va pas de soi et beaucoup d'enseignants se retrouvent débordés par certaines situations.
La formation initiale qui leur est proposées, ne leur permet pas d'affronter ces situations une fois sur le terrain.
Tout comme l'Italie, le système français devrait former les enseignants afin qu'ils soient tous "spécialisés" (CAPPEI) afin de pouvoir affronter dès leur première affectation, toutes les situations qu'ils rencontreront.
Ensuite, ils doivent pouvoir se former chaque année sur les thèmes qu'ils souhaitent développer, ou sur les besoins qu'ils font remonter.
Enfin, le choix des formateurs est essentiel, et n'a jusqu'à présent pas été pris en compte. Le recrutement de ces formateurs ne devrait plus être aussi "formaté", n'apportant parfois pas plus de réponses durant leurs interventions. De plus, l'intervention de personnels "de terrain" aguerris, pourrait permettre d'apporter un côté "preuve par l'expérience" et plus concret pour les enseignants en attente de réponses justement "concrètes". La théorie et la pratique sont indissociables et il serait pertinent de proposer des formations avec un binôme: formateur "universitaire" et un formateur "de terrain".
Enfin, une bonne formation ne doit pas se suffire à elle-même, et c'est pour cette raison qu'elle doit se poursuivre une fois de retour en classe avec la création de plate-formes collaboratives permettant l'échange a posteriori des personnels ayant suivi la formation et les formateurs.
Il devrait également être proposé plus souvent des "cercles de paroles" avec des intervenant formés à ce genre d'intervention. Le retour d'expériences parfois douloureuses en présence de ses pairs permet à chacun la remise en perspective de chaque situation et d'évoluer dans sa pratique en ayant réfléchi de manière collégiale sur des situation rencontrées par ces personnels.
J'ai observé cette pratique au sein d'établissements spécialisés (IME) et j'ai été étonné par l'effet très positif que procuraient ces moments d'échanges avec ses pairs.
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