Grenelle de l'éducation
Espace dédié à l'expression
Autonomie de surface ou autonomie de la décision pour les EPLE
Il me paraît difficile de parler de l'autonomie sans aborder son éventuel élargissement. De fait, je risque d'être un à côté de la demande pour ce Grenelle qui spécifie de plutôt aborder cette notion sur le prisme de l'amélioration de l'autonomie proposée actuellement.
Comme innover, c'est penser "à côté", je vais donc aborder l'autonomie de l'EPLE sous son aspect fonctionnel.
Ayant travaillé 11 ans dans l'industrie, j'ai découvert au fur et à mesure le fonctionnement de l’Éducation nationale. Je vais m'abstenir de développer mon analyse sur son fonctionnement global car il me faudrait beaucoup plus que 5000 caractères...
Il est demandé aux chefs d'établissement de gérer une équipe dont ils ne peuvent choisir la composition, dont ils ne sont pas réellement supérieurs hiérarchiques. De gérer un budget dont une grande partie est "fléchée". D'assurer la ventilation de moyens horaires dont la dotation ne suffit souvent pas d'assurer les ambitions du projet d'établissement. De devoir gérer l'agressivité de certaines familles contrariées par le fait que beaucoup de cours ne sont pas assurés car les absences de professeurs non remplacées pour les absences dites "courtes".
L'autonomie est un terme qui ne s'applique pas, à mon sens, pour le fonctionnement actuel des EPLE. Que ce soit en terme de décentralisation mais également de déconcentration, on pourrait parler d'une certaine "liberté fonctionnelle toute relative" des EPLE.
Mis à part les 3 RDV de carrière, il est souvent difficile pour un CE de promouvoir des personnels au regard de leurs compétences et engagement.
Il devrait disposer d'un budget lui permettant de répondre au plus près des besoins de formation des personnels.
D'avoir un budget digne de ce nom ainsi qu'une DGH plus confortable afin de promouvoir les projets innovants (souvent portés par des enseignants qui finissent par s'épuiser dans les méandre budgétaires et administratifs).
De fait, pour parler de l'autonomie, il serait nécessaire de prendre plus de recul et de proposer une réforme plus ambitieuse, accordant aux chefs d'établissement une réelle autonomie permettant les prises de décision.
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