Grenelle de l'éducation
Espace dédié à l'expression
N'ayant pas toujours été enseignant, j'ai durant quelques années exercé par ailleurs, "sur le terrain" dans une entreprise, la formation, la transmission des connaissances, des techniques et l'éducation m'ayant toujours attiré.
Après quelques années en tant qu'enseignant, je suis toujours aussi surpris (désagréablement pour être honnête) à la réception de ma fiche de paie, mais j'aime ce métier.
Depuis des années, on promet des revalorisations, des plans de revue de rémunération... les annonces sont souvent à coups de grands renforts médiatiques, de coups d'éclat, pour que la montagne accouche, finalement d'une souris.
Enseigner c'est beaucoup de vacances me direz vous ! Mais c'est bien souvent des vacances où l'on travaille ses séquences à venir, on met au goût du jour, tente, expérimente aussi.
Vu la rémunération, bien souvent, on loue son logement pour pouvoir se payer des vacances à faible coût en camping aussi !
Combien de collègues autour de vous le font? vous serez surpris de la proportion. Le plus beau des métiers du monde, et ceux qui prennent plaisir à l'exercer méritent mieux me semble t il.
La rémunération, c'est hélas un véritable métronome de régularité, que l'on se soit démené sur un projet à destination de nos élèves ou non, que l'on se soit investi pour leur bien-être de nos élèves, de celui des collègues, au sein de l'établissement ou non... Pas de reconnaissance (ou voire très très peu) que ce soit sur un avancement de carrière, ou salarial. Loin de moi l'idée de créer une sorte de participation ou un intéressement aux bénéfices comme cela se fait dans l'entreprise, mais une reconnaissance sonnante et trébuchante.
Que certains ne souhaitent pas s'investir autant que d'autres est respectable, mais il faut alors accepter de ne pas percevoir autant que celui ou celle qui s'est démené. L'égalité n'est pas équité.
D'un point de vue managérial, les équipes sont menées comme dans une entreprise, avec des "managers" qui ont des objectifs, des réformes à faire mettre en œuvre, pour cela et c'est normal, touchent des primes. Mais là encore, sans que les "opérationnels" en récoltent le moindre profit.
Un autre chantier à mener également sur le délai de paiement, des contractuels, des assistant en langues et encore des tâches annexes (comme les corrections d'examen) qui sont rémunérées entre deux mois dans le meilleur des cas, voire un an après réalisation.
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