Grenelle de l'éducation
Espace dédié à l'expression
Pour une jeunesse républicaine
Étant élève en première dans un lycée privé sous contrat avec l'État; force est de constater que dans nos établissements scolaires les valeurs de la République sont sans cesse remises en cause par les élèves, voire moquées ou bafouées. Ayant fréquenté le public et le privé, je constate qu'importe l'établissement; les notions de République et de respect, qui sont universelles; sont très peu ancrées dans l'esprit. En effet, n'étant que peu inculquées tout au long de la scolarité; celle-ci sont vite oubliées, et je constate que très vite, l'indiscipline est une vantardise. Dans cette même optique, il est juste de souligner que lorsque sont évoqués la laïcité, le respect d'autrui (comme précédemment cité) mais aussi l'importance "de vivre en République", cela suscite plus souvent l'indifférence ou les railleries; tant cela peut paraître rébarbatif. Ainsi, il nécessite d'agir en profondeur pour résorber ce fléau, qui vient s'ajouter au manque de respect de la personne de l'enseignant; qui perd, et j'en suis conscient, jour après jour de son prestige mais surtout de l'autorité nécessaire; et le pire dans tout cela réside dans l'importance du temps passé pour le "retour au calme" tant les bavardages (j'entend les bavardages incessants et particulièrement dérangeants, il convient d'adjuver une marge de tolérance à cela) sont nauséabonds à la longue. Malgré tout, et j'ai l'intime conviction que cela représentera le fil conducteur de mon argumentation; je soutient que l'essentiel est dans la confiance. Oui, il est primordial d'accorder la confiance, à nous jeunes de tous horizons (j'insisterai particulièrement sur l'établissement secondaire). Pour cela, diverses propositions me viennent à l'esprit comme concevables dans cet objectif, pour retrouver l'harmonie: premièrement, il serait nécessaire de mieux considérer la place de la jeunesse dans la prise de décisions, nous avons pu pleinement le constater lors de la crise sanitaire de la Covid-19; par la création d'un organe indépendant ou remplaçant les conseils de vie collégienne ou lycéenne, trop opaques et méconnus des élèves; par une assemblée nationale des collégiens et lycéens (composés des délégués de classe) mais aussi des délégués à la République nommés par les chefs d'établissement pour chaque niveau , et assurant (en plus de promouvoir les valeurs de la République par le biais de diverses actions définies) directement le lien avec le ministre pour émettre des propositions sur la rédaction des programmes tout particulièrement. Cela vient parfaitement articuler le deuxième argument qui est que la conception même des programmes est un outil de mieux faire intégrer les valeurs républicaines; il serait pertinent, selon moi, de renforcer les heures d'enseignement moral et civique (2h ou 3h par semaine selon le niveau), trop peu utilisées et parfois délaissées par les enseignants avec un programme clair et détaillé qui amènerait bien évidemment à une évaluation comme les autres matières. L'instauration de temps de conférences/débat/réflexion est également une idée à développer. Un autre aspect tout aussi important est la restauration de l'autorité de l'enseignant, qui passerait notamment par le dialogue et l'effacement de cette "verticalité" de la relation instituteur/élève au profit d'une communication constructive, afin de prévenir toute source de conflit, et qui peut être appuyé par une formation globale des personnels de l'éducation à la gestion des tensions et accorder une plus grande place à la conciliation; ce qui passe bien entendu et j'en conçois c'est une étape délicate; par la réécriture des règlements scolaires au sein des lycées par les élèves, les professeurs et l'équipe de direction, ceux-ci étant par définition conçus pour assurer le bien-être et la cohabitation de chacun et de chacune au sein des établissements scolaires; mais aussi des sanctions plus adaptées, j'entends; encore une fois faire confiance aux jeunes garçons et filles en les responsabilisant face à leurs actes, mais en préférant les sanctions "éducatives", quand elles sont nécessaires au lieu d'un dialogue; aux sanctions que je qualifierais volontiers d'"inutiles" comme les lignes à recopier, les exclusions de cours ou bien encore la succession des heures de retenues, qui ne servent qu'à alimenter les rivalités avec le corps enseignant. Pour résumer, Monsieur le Ministre, la jeunesse pour renouer en masse et pleinement avec la République; à besoin de confiance.
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