Grenelle de l'éducation
Espace dédié à l'expression
Libérer du temps et des expertises pour permettre aux collectifs de se constituer
Il est compliqué de demander à des enseignants de contribuer à des collectifs en plus de leurs heures de présence avec les élèves, même contre rémunération, au risque d’un épuisement professionnel. Ces temps de co-construction, de réflexion, d'innovation, de recherche de solutions… doivent s’intégrer aux heures de classe. C'est le cas dans de nombreux pays où les concertations peuvent aller jusqu'à une heure par jour dans le primaire. Dans certains établissements au Canada, il y a des enseignants spécialisés en musique ou EPS... Pendant ce temps, les titulaires de la classe préparent leur classe ou se concertent. En Finlande, les formateurs sont en classe et il y a toujours plus d’un adulte pour une classe selon les moments de la journée. Le maître supplémentaire du dispositif plus de maîtres que de classes avait ce rôle dans certaines écoles. Il faisait le lien et animait le collectif. En Islande, certaines classes sont ouvertes, ce qui facilite le partage. Il faut réfléchir au rôle des directeurs et chefs d'établissement comme animateurs et facilitateurs des collectifs. Ils doivent aider à déterminer les objets de recherche, à provoquer des préoccupations partagées (ex : gérer les élèves perturbants, améliorer les résultats en lecture…) et à faire appel à des experts pour aider les équipes pédagogiques dans leurs projets. Les collectifs ne se décrètent pas, il faut avoir au minimum un objet commun (voir les travaux de recherche de De Caroly). Le chef d'établissement doit être garant de la réalisation et de l'évaluation et être accompagné par des formateurs qui apporteraient des ressources, mettraient en relation les établissements, seraient vecteurs des réussites observées ailleurs.
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