Grenelle de l'éducation
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Des salaires à la hauteur de nos ambitions
Les enseignants français sont payés en moyenne 22% de moins que la moyenne européenne (sans parler du manque de matériel et le fait que la plupart du travail de correction et préparation de la majorité des enseignants est à domicile avec leur matériel informatique et leur connexion internet). De plus, le passage au système à points va rompre le contrat implicite voulant que des salaires moindres sont acceptés en contrepartie d'une accélération en fin de carrière assurant une retraite convenable.
Or la France ne prétend pas être en dessous de la moyenne européenne en matière de résultats scolaires (même si cela se discute au vu de notre classement PISA qui baisse à chaque occurrence). Si nous prétendons être à la pointe il faut attirer (et garder) des enseignants de très bon niveau. Et pour cela il faut les payer (combien d'élèves me disent en début d'année que j'ai raté ma vie puisque je suis prof, affichant leur mépris en référence à ce qu'il entendent de nos salaires).
Si on veut reconnaître financièrement le travail, l'engagement et la position centrale du travail des enseignants dans notre société, c'est une revalorisation forfaitaire de minimum 30% qui est attendue, et pas sous forme de primes, mais bien sous forme indiciaire, si l'on veut sincèrement compenser la perte pour les retraites du passage au système à point.
Quant à l'argument du coût, j'y répondrait par une question. Quel est le coût pour le budget de l'état d'une éducation nationale au rabais, en terme d'allocation chômage pour les gens sans diplômes, en terme de PIB non généré (et non taxé), en termes de déficit de la balance commerciale, en terme de retard technologique, en termes de vente de la production culturelle?
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