Grenelle de l'éducation
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Une vraie revalorisation
La revalorisation doit être conséquente. Aucune profession n'a été autant appauvrie que celle d'enseignant depuis 40 ans, alors que les missions associées n'ont cessé d'être alourdies.
- il n'est pas admissible qu'un cadre recruté sur concours à bac+5 et travaillant plus de 40h par semaine gagne à peine plis que le salaire moyen des Français
- notre revalorisation doit, sous 5 ans, se monter à +33% (pour rattraper notre retard : nous gagnons 25% de moins que les autres cadres de la fonction publique et que nos collègues des autres pays de l'OCDE). Et ce sans contrepartie (car ce ne serait alors plus une revalorisation). Notre paupérisation galopante suffit à justifier ce nécessaire rattrapage.
- à titre de comparaison, du fait des revalorisations constantes accordées à la police seule, un enseignant (bac+5, fonctionnaire catégorie 1) avec 10 ans de carrière gagne aujourd'hui moins qu'un gardien de la paix débutant (bac, fonctionnaire catégorie 3), en prenant en compte les primes de base des uns et des autres (et hors toutes heures supplémentaires). Ce seul constat suffit à caractériser l'injustice de la situation.
Il est temps que l'Etat français répare des décennies de rognage de nos revenus. Nous ne sommes pas une variable d'ajustement budgétaire. Nous n'avons pas à payer le coût des crises.
Nos métiers sont précieux. Nous assurons une des missions les plus précieuses et les plus utiles de notre république.
Nos revenus ne sont pas à la hauteur de notre mission sociale. Pour rappel l'attractivité économique de la France repose d'abord sur "la qualité de la formation" des actifs français.
La politique salariale actuelle, en faisant fuir les talents, detruira cet atout.
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