Grenelle de l'éducation
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Importante détérioration du pouvoir d'achat des agrégés
Le corps des agrégés a subi une immense érosion de son pouvoir d'achat, dans la mesure où ce dernier connaît une baisse continue depuis 1996 et dépassant largement actuellement les 20%, l'évolution des salaires n'ayant pas suivi, tant s'en faut, l'inflation. Le PPCR, mis en place récemment, n'a d'ailleurs contribué qu'à faiblement améliorer les salaires des agrégés, finalement lésés puisque les hausses décidées ont été proportionnellement bien inférieures à celles des certifiés.
Alors qu'ils passent un concours non seulement très sélectif mais aussi exigeant, et font partie de la catégorie A+ des fonctionnaires, les agrégés ont un salaire considérablement inférieur à celui des autres professions de cette catégorie ; bien plus, les écarts n'ont cessé de se creuser depuis plusieurs dizaines d'années. Cette situation est notamment imputable à la faiblesse des primes touchées par les professeurs en comparaison de celles touchées par les autres fonctionnaires A+. Cette différence marquée est relativement humiliante et ne saurait être améliorée de façon pérenne par l'octroi d'éventuelles heures supplémentaires (HSA) car ces dernières varient d'une année à l'autre, et diminuent parfois de plus en plus en raison des fermetures de classes dans les établissements. Elles ne peuvent donc durablement compenser l'injustice salariale subie par les agrégés.
Il convient donc soit de renforcer l'attractivité et le montant des primes des agrégés (et des autres professeurs), soit d'augmenter leur rémunération indiciaire. Trop de collègues ressentent cruellement le sentiment d'un déclassement social, lequel ne peut être que préjudiciable à leur motivation et à leur bien-être.
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