Grenelle de l'éducation
Espace dédié à l'expression
Nous n'avons qu'une seule vie !
Chers tous,
Le 22 février 1945 marque la première naissance des Comités d’Entreprises (CE).
Aujourd’hui, en novembre 2020, on dénombre plus de 40 000 entreprises du secteur privé qui font bénéficier à leurs salariés d’un comité d’entreprise et des très nombreux avantages qui en découlent.
Aujourd’hui, toujours en novembre 2020, on compte en France plus de 1000 comités des oeuvres sociales répartis dans les différentes collectivités territoriales et certaines administrations de l’état.
Aujourd’hui, encore et toujours en novembre 2020, le ministère de l’éducation nationale de la jeunesse et des sports, qui comprend plus d’un million de personnels ne dispose toujours pas d’un comité d’entreprise ou d’un comité des oeuvres sociales.
Comment est-il possible qu’en près de 75 ans ce ne soit toujours pas le cas ? C’est une très bonne question à laquelle personne n’a réellement de réponse.
Comment osez-vous parler de revalorisation, d’augmentation de notre pouvoir d’achat, de notre bien-être, de notre qualité de vie, d’écoute et de proximité alors que nous sommes dans une administration vivant toujours dans le passé. Une administration qui n’oeuvre pas pour le progrès social de ses personnels…
Personne n’y a pensé ? Est-ce une volonté du Ministère de ne pas vouloir nous offrir la possibilité de nous sentir mieux ?
Là aussi, ce sont de très bonnes questions auxquelles personne n’a de réponse…
Il faut réellement moderniser la fonction publique d’état, et notamment celle du service public de l’éducation.
Est-ce que ce Grenelle va enfin mettre en lumière ce manque important que nous ressentons tous ? Je l’espère.
C’est de votre responsabilité d’employeur de nous donner des moyens de réussir. Comme l’a dit Monsieur le Ministre, « Si les professeurs et les personnels se sentent mieux, cela se traduit sur les élèves… ».
Actuellement je ne me sens pas bien, je me sens délaissé par le Ministère, et ceci depuis des années.
C’est vous qui avez les cartes en mains, c’est vous qui tenez les ficelles pour que nous nous sentions bien.
Mais, j’y pense, savez-vous ce que c’est et à quoi ça peut bien servir et surtout quels avantages ça peut nous donner? J’en doute… Je vais donc vous l’expliquer.
Nous, personnels de l’éducation nationale, nous ne pouvons prendre de vacances (dont les périodes sont imposées) seulement pendant les congés scolaires.
C’est la période idéale pour les voyagistes qui appellent celle-ci « haute-saison », cette magnifique saison qui nous ponctionne au tarif le plus fort pour que nous aussi nous puissions partir en vacances (et elles sont largement mérités).
Nous, nous ne pouvons pas non plus illuminer les yeux de nos enfants dans des magnifiques spectacles de Noël, avec de jolis cadeaux, des magnifiques buffets. Non, ils n’ont le droit à rien.
Nous, nous ne pouvons pas non plus aller facilement voir une pièce de théâtre, un film sur le grand écran, un concert, des expositions. Non, nous n’avons pas le droit d’être aidés pour accéder à la culture.
Nous, nous ne pouvons pas avoir de remises sur nos achats du quotidien, sur nos achats de livres, de fournitures scolaires, de matériels pour faire avec nos enfants (ou pour nous-même) des loisirs créatifs. Non, une fois encore nous n’y avons pas le droit.
En fait, nous, la seule chose que nous avons le droit de faire, c’est de payer plein pot tout ce qui pourrait être moins cher.
Le cout de la vie augmente, nos salaires stagnent, et rien n’est fait pour nous faire vivre tout simplement…
Nous survivons, nous sommes déçus.
Après les paroles, il faut des actes.
Je vous invite donc, Monsieur le Ministre et Mesdames et Messieurs les membres du Grenelle à enfin nous permettre à nous aussi, de vivre notre meilleure vie. Comme vous le savez nous n’en avons qu’une seule.
C.A.
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