Grenelle de l'éducation
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Neurosciences, croisement de regards entre maitre de classe et enseignant spécialisé (RASED)
Les Neurosciences sont perçues comme le pilier pour amener tous les élèves à réussir. Je partage un réel intérêt pour les apports des neurosciences mais sur le terrain, je constate que ces apports ne constituent pas une « recette miracle » qui permettrait à tous les élèves de rentrer dans les apprentissages de manière efficiente dans une classe ordinaire avec le professeur.
Au contraire, les apports précis des neurosciences mettent plus encore en évidence la nécessité des aides spécialisés auprès des élèves à besoins particuliers scolarisés en classe ordinaires (en grande difficulté sans être dans le champ du handicap).
Quelques aspects des apprentissages mis en évidence par les neurosciences :
- l’acharnement pédagogique pour amener un enfant à mémoriser ne fonctionne pas. Une protéine vient justement protéger nos structures cérébrales de ‘surchauffe’. Quand un enfant n’est plus disponible, il faut savoir le repérer et lui proposer pendant quelques minutes une activité ‘disruptive’ ;
- les écoliers qui vont bien pratiquent l’auto-apprentissage, ils se projettent de manière spontanée dans la situation future où ils auront à mobiliser les connaissances. Par contre, ceux qui rencontrent des difficultés persistantes ne se projettent pas et ne mémorisent pas ou peu ; il faut les accompagner dans cette projection…
-un déficit langagier, une représentation inappropriée des attentes de l’école, provoquent des auto-apprentissages erronés. Seules les rétroactions immédiates, donc au plus près de l’enfant, peuvent éviter à ces élèves de s’ancrer dans la difficulté. Si les corrections ont lieu en différé, il y a de fortes chances que l’erreur initiale persiste en mémoire et non la correction…D’où l’entrée dans une spirale de difficultés….
Il est impossible d'occuper à la fois la posture de la maitresse de classe et de porter en même temps le regard spécialisé sur les difficultés des élèves à besoins particuliers. Les échanges entre maitres de classe et enseignants spécialisés sont indispensables en plus de l'intervention directe auprès des élèves concernés.
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