Grenelle de l'éducation
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Revalorisation et le vrai malaise des professeurs des ecoles
Pour le métier de professeur des écoles.
On cherche à valoriser le métier par le salaire pour recruter de jeunes enseignants, c'est un petit bon début mais cela ne suffit pas, à bac +5 , ce ne sont pas les " meilleurs " qu'on voit arriver sur poste , loin de là.
On peut en juger sur les moyennes obtenues et qui permettent pourtant d'avoir le concours....
Les problèmes en classe sont nombreux , faute aussi à une formation qui est devenue n'importe quoi. Les défections en cours d'année sont nombreuses aussi .
L'époque des IUFM avait des défauts mais elle avait le mérite de ne pas envoyer dans l'arène directement sans arme pédagogique. Il y avait une année de préparation au concours qui permettait aussi des stages dans chaque cycle. Avantage les étudiants se confrontaient une première fois à la réalité de l'école d'aujourd'hui loin de leur imaginaire d'anciens écoliers.
La 2eme année comportaient 2 stages de 3 et 5 semaines . Là encore de quoi se préparer à la gestion de classe , préalable à toute pédagogie.
Avantages:
Moins de " dégâts " potentiels pour la classe et les élèves sur une courte période.
Les enseignants titulaires pouvaient partir en stage de formation, de vrais stages . Qui n'existent plus depuis des années et qui permettaient de laisser sa classe le temps de véritablement se former sur un thème de notre choix.
Pour en revenir à la revalorisation, certes un effort est fait sur les jeunes enseignants, qui reste largement insuffisant mais qui passe très mal auprès des milieux de carrière pour qui rien n'a jamais été fait hormis le gel du point d'indice....
Un professeur des écoles avec 20 ans de carrière vivait mieux à son début de carrière . Aujourd'hui il vivote avec au mieux 2100 euros par mois.
Par contre la charge de travail administrative a explosée, la confiance des familles s'est effritée avec les nouvelles générations de parents , plus procédurières, moins investies dans l'éducation , et moins respectueuses de notre fonction vue qu'elle est sous payée...
Les chiffres n'ont jamais été aussi importants de démissions d'enseignants de mi carrière , qui aiment pourtant leur métier , être auprès des élèves mais ne supportent plus ce qu'il y a autour , ne vivent plus correctement de leur métier et ne voit aucune valorisation venir, pire on leur prépare une retraite au rabais .
Les recherches de reconversion et les démissions sont alarmantes pour toutes ces raisons mais aucunement prises en compte.
On cache le problème en se focalisant sur les jeunes enseignants.
Mais le vrai malaise il est auprès des enseignants de mi carrière ....
usés d'être multitâches ,
usés de donner de leur temps ( les fameuses 108h extensibles qui sont explosées en quelques mois et ensuite c'est du bénévolat , car chez nous les heures sup ça n'existe pas. ) Usés aussi de non seulement être mal payés mais en plus de payer leur outil de travail, tous les enseignants vous diront qu'en plus de se payer leur matériel informatique ,ils se paient leur cartouches d'encres, du matériel de fonctionnement pour la classe.... etc.. on dépense de l'argent pour pouvoir faire notre travail , et oui depuis des années....
Professeur des écoles ce n'est plus un sacerdoce ni un complément de salaire pour la femme dans le foyer....
Une vision qui laisse des traces et qui contribue à cette dévalorisation du métier dans la société .
Vous avez des professeurs des écoles qui peinent à joindre les 2 bouts en fin de mois....
Une honte pour notre école de la République
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