Grenelle de l'éducation
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Professeur documentaliste : une méconnaissance de nos fonctions de la part du ministère et des discriminations constantes
Depuis plusieurs mois, les professeurs documentalistes
sont mobilisés pour la reconnaissance de leurs missions et la défense de leurs conditions de travail. Le métier de professeur documentaliste s’articule autour de trois missions complémentaires : la formation des élèves à l’information documentation, la gestion d’un centre de ressources documentaires et l'ouverture culturelle . Si le volet gestion fait consensus et ne donne lieu à aucune ambigüité, la mission enseignante du professeur documentaliste, quant à elle, est à l’opposé trop souvent dénigrée ou oubliée. Pour exercer pleinement et sereinement leur métier, les professeurs documentalistes sont aujourd’hui toujours dans l’attente de reconnaissance d’une de leurs missions, celle d’enseignant. Le refus d'attribution de la prime d'équipement a encore accentué ce manque de considération de la part du ministère.
Pourtant, dans son quotidien, la mission du professeur documentaliste est pédagogique et éducative, par exemple, comme ses collègues enseignants, il est
amené à préparer des séances, des séquences et des situations pédagogiques avec son
propre matériel informatique. Le décret n°2014-940 sur les obligations de service prévoit, par
ailleurs, le décompte de chaque heure d’enseignement pour deux heures de service (ce qui n'est pas toujours facile à appliquer sans fermer le CDI).
En tant que professeur documentaliste, beaucoup, pendant le confinement, on assuré un rôle
pédagogique important, une veille informationnelle pour les élèves, ses collègues et la
communauté éducative. Ils ont alimenté en ressources et outils numériques le portail documentaire
du CDI, ESIDOC, se mettant ainsi au service de la continuité pédagogique avec leur propre matériel
informatique.
Beaucoup, font aussi de nombreuses séances d'orientation ou sont professeurs principaux au collège ou bien au lycée ou encore référents numériques ou référents culturels ou gèrent des projets tels que "Lycéens au cinéma". Dans ces situations, même Pronote ne permet pas une totale visibilité des bulletins et donc le suivi impératif des élèves puisque les professeurs documentalistes sont considérés comme personnels administratifs et en plus, ils reçoivent encore les courriers du ministère réservés à cette catégorie de personnels. Quant à leur rémunération pour le service effectué, pas de prime ISOE comme leurs collègues enseignants mais une simple indemnité... Les professeurs documentalistes sont toujours les moins bien rémunérés de l'Education Nationale et cette situation ne choque personne pourtant, tous et toutes, personnels, direction, inspecteurs sont conscients du mérite des professeurs documentalistes et du travail effectué sauf le ministère.
A quand, une véritable reconnaissance de leurs fonctions et missions et un arrêt des discriminations et des dénigrements.
31 ans après la création du CAPES de documentation, les professeurs documentalistes ne comprennent pas le discrédit posé sur leurs professions.
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