Grenelle de l'éducation
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Carrières , nominations et recrutements
A- La reconnaissance financière ne doit pas concerner le seuls professeurs, mais également les personnels éducatifs de la vie scolaire.
B- Conditions de nomination : Les conditions de nomination contribuent à la reconnaissance du métier, dès lors que le personnel n’a pas le sentiment d’être un pion sur un échiquier national.
La nomination au niveau national constitue un frein majeur pour s’engager dans un métier qui risque de vous maintenir des années à des centaines de kilomètres de votre famille. Cela conduit également nombre de contractuels à ne pas passer le concours.
Il importe donc de revoir totalement ces règles de nominations qui conduisent un personnel à être nommé à l’autre bout du pays alors qu’un poste lui correspondant reste vacant à proximité de son domicile. Cette gestion à un niveau nationale s’avère inopérante au plan fonctionnel et dommageable au plan personnel.
Des nominations circonscrites à l’académie seraient une première amélioration. A terme le recrutement des personnels par les personnels de direction permettrait, du point de vue du candidat, de ne postuler que sur les établissement qui correspondent à ses contraintes personnelles (ce que fait tout candidat du secteur marchand privé, et cela marche plutôt bien), et du point de vue de l’établissement de s’assurer préalablement de l’adhésion du candidat au projet d’établissement (prérequis pour que ce projet ne soit une pure virtualité).
C- Carrière : Aucune politique (à tout le moins lisible) n’existe en matière d’évolution de carrière ; pire, l’idée d’évolution professionnelle est presque un ‘gros mot’ et considéré comme une défection par rapport à la vocation d’enseignant (combien préparent le concours de perdir en cachette, pour ne pas subir les commentaires désobligeants des collègues sur leurs ‘ambitions ‘). En 42 ans de carrière, pas un, je dis bien pas un seul, directeur, inspecteur ou perdir ne m’a évoqué les possibilités d’évolution de carrière. Je considère cela comme une grave incurie des RH.
La mise en place (et en œuvre) d’une politique d’encouragement à l’évolution de carrière est nécessaire.
D – Recrutements : la voie du concours de la fonction publique (évaluation purement livresque sur des acquis théoriques « bachotés », je parle d’expérience) devient quelque peu archaïque, et en décalage au regard des réalités de terrains auxquelles les candidats seront confrontés une fois en poste. L’augmentation du nombre des contractuels montre que l’administration commence à s’en apercevoir. Mais si l’on veut que ces personnels restent, il faut leur proposer d’autres perspectives que de végéter à un salaire proche du SMIC avec un maigre espoir de CDIsation.
Par ailleurs, un système équivalent à celui de la VAE (validation des acquis de l’expérience) doit être mis en place pour reconnaître de facto les responsabilités acquises au cours de la carrière, mais qui à ce jour n’ouvrent droit à aucune valorisation statutaire.
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