Grenelle de l'éducation
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Gouvernance des écoles :
La gouvernance des écoles doit être un dossier prioritaire. Elle est parfaitement inchangée depuis des décennies, alors que la société a connu des changements radicaux.
Dans la direction d’école, le mot ‘direction’ est une quasi imposture. Sans statut, sans pouvoir de décision, sans reconnaissance réelle, le « directeur » ne dirige rien. Aujourd’hui comme il y a 50 ans, il ne peut bouger le petit doigt sans en référer à « Maman inspectrice » ou « Papa inspecteur » ; c’est bien ainsi que j’ai vécu l’institution élémentaire de l’intérieur, sur le mode de la présomption permanente d’incapacité.
Comment justifier une telle disparité entre « directeur » d’école et personnel de direction du second degré. De petits collèges de campagne à 4 classes et moins de cent élèves bénéficient d’un statut d ‘établissement doté de la personnalité juridique avec toutes les conséquence en terme de responsabilité du principal, alors que le directeur de grosses écoles de plus de 300 élèves (expérience vécue) n’est qu’un prof sans autorité statutaire, juste chargé de soulager l’administration du secrétariat et des relations avec les familles. Et pour une modeste reconnaissance financière.
Comment motiver des personnels dans ces conditions quasi-infantilisantes ?
Proposition : Envisager l’intégration des directeurs d’école dans le corps des perdirs, en nommant un directeur d’école sur plusieurs écoles d’un même secteur. A l’instar des collèges avec annexes distantes dont la direction se trouve sur le collège de rattachement à parfois plus d’une demi-heure de route (j’ai nombre d’exemples dans ma campagne de la diagonale du vide !)
Evidemment, cela va faire hurler les perdirs 2nd degré, persuadés que le master des gens du premier degré reste inférieur à leur master de profs du secondaire, sans parler des inspecteur du premier degré dont les prérogatives seraient particulièrement écornées.
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